Filieres végétale et animale Des contrats interfilières d’ici le 1er juillet pour stabiliser les revenus des éleveurs...et des céréaliers
Après avoir pris connaissance jeudi 6 janvier, des résultats du « Rapport préliminaire des marges et des prix dans la filière bovine » présenté par Philippe Chalmin, Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, a proposé un ensemble de mesures visant à rendre plus compétitifs les éleveurs et à leur assurer des revenus stables et décents. Avec comme proposition phare: l’instauration de contrats interfilières !
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Les premiers résultats du rapport préliminaire de Philippe Chalmin l’ont conduit à travailler dans trois directions et à proposer un ensemble de mesures.
Les premières visent à réduire les coûts de production et en particulier le poste « Energie » en multipliant les plans de performance énergétique programmés il y a deux ans. Objectif recherché: rendre les exploitations plus autonomes énergétiquement.
Autre piste envisagée, instaurer des contrats interfilières, idée défendue depuis des années par le syndicat Jeunes agriculteurs. Il reste à savoir si les céréaliers seront aussi motivés à contracter avec des cours du blé à plus de 240 euros la tonne qu'ils ne l'étaient l'an passé quand le blé était à 110/120 euros!
Quoiqu'il en soit, le ministre invite la profession à s’entendre sur un modèle de contrat type, d’ici le 1er juillet prochain pour stabiliser les revenus des éleveurs et les protéger ainsi des variations des cours des céréales destinées à l’alimentation animale. Faute d’accord, un décret paraîtra pour que la contractualisation soit effective d’ici la prochaine campagne. « Il n’y a pas de temps à perdre. Compte tenu de la situation des éleveurs, les solutions sont à prendre aujourd’hui », s’est justifié le ministre.
Jusqu'à 15.000 euros de revenu par an et par exploitation
Nouvelle mesure retenue: la méthanisation et la valorisation des coproduits avec comme exemple à suivre dans ce domaine, l’Allemagne. Les milliers d’installations de centrales en fonctionnement produisent jusqu’à 15.000 euros de revenu par an et par exploitation. Bruno le Maire, a justement demandé à François Fillon, premier ministre, de fixer un prix de rachat du biogaz suffisamment incitatif pour développer cette nouvelle filière d’énergie renouvelable. Le développement des installations de méthanisation serait par ailleurs une occasion de favoriser le regroupement d’exploitations, source d’économies d'échelle, rendu plus aisé depuis quelques mois.
Le ministre prévoit aussi de conduire des audits au sein des abattoirs accès sur la compétitivité avec des conclusions remises avant la mi 2011. Seront aussi passés revue le pesage et les grilles de cotations. A l’export, Bruno Le Maire, s’emploie à lever les barrières douanières pénalisantes pour la filière bovine française. Après la Fédération de Russie, destination l’Algérie.
Enfin, la situation de la filière élevage justifie de poursuivre à Bruxelles le combat pour maintenir un budget ambitieux pour l’après 2013. « Les éleveurs ont besoin de prix et d’aides, des aides pour financer le modèle agricole européen régi par des contraintes et des exigences particulières qui font toute sa richesse. Sans ces aides, ce sont des régions entières qui seront abandonnées », assure le ministre de l’agriculture. Et des dizaines de milliers d’emplois perdus !
Pour en savoir plus, cliquez sur : Rapport sur les marges et les prix. |
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